Bien sûr, ...mais pas n'importe comment !
Il est fréquent d'avoir besoin d'adapter le répertoire que l'on travaille.
Si le programme choisi paraît trop lourd, on peut supprimer - dans le respect de l'équilibre global de l'oeuvre - un ou deux choeurs, ou répartir la tâche en alternant des choeurs tutti chantés par les chorales qui ont choisi ce répertoire et des choeurs ripieno chantés par l'une d'entre elles (ou un groupe d'élèves de troisième que l'on met en valeur).
Si les parties de solistes paraissent trop risquées, on peut les faire chanter par un petit groupe ou utiliser le talent des professeurs.
Enfin, tout ce qui touche à l'interprétation, c'est-à-dire à la sensibilité, à l'imagination du professeur et à l'exploitation des moyens dont il dispose, peut donner lieu à de multiples adaptations : mise en scène plus ou moins importante, instauration de dialogues entre différents groupes, spatialisation du choeur... et initiatives exceptionnelles (nous avons vu un jeune garçon dans Jazz à l'âme faire un numéro de claquettes époustouflant !).
Par contre, il convient d'éviter toute modification qui ne respecte pas l'esthétique de l'oeuvre : remplacement d'un choeur par une chanson que l'on aime bien, substitution d'une "création d'élève" à un texte authentique, ou pire, amalgamer à partir d'une suite, dont on extrait un air par-ci par-là, un méli-mélo qui donne une illusion d'invention au détriment de la cohérence.
L'adaptation du répertoire aux possibilités d'une chorale - tout comme la pratique musicale en classe - est une tâche importante du professeur d'éducation musicale. Elle doit être réfléchie, guidée par la musicalité et ne pas se traduire systématiquement par un appauvrissement. Elle doit enfin respecter la conception de l'oeuvre et son authenticité.