On ne peut réduire l'éducation musicale au mimétisme et aux impressions personnelles ! Et, sauf à appauvrir un enseignement en le vidant de sa substance. l'appropriation d'un répertoire doit permettre un travail d'analyse, d'écriture, de technique et d'invention.
On ne peut réduire un ouvrage au plus petit dénominateur commun de connaissances.
Objectif 4e propose un large éventail d'exercices pour choisir et déterminer le degré d'approfondissement des activités.
Les différentes activités sont autant d'étapes d'un même enseignement.
Leur réalisation est plus aisée si elle repose sur des textes musicaux ordonnés dans une progression de langage et de technique instrumentale.
Abordées après l'apprentissage d'un texte musical,
constituent autant de petits exercices qui permettent d'appréhender le langage musical.
On doit en adapter le nombre et la complexité selon les capacités et la rapidité de travail de la classe.
La lecture solfégique ne représente qu'un aspect mineur de ce travail car l'étude des signes ne peut rendre compte à elle seule des richesses de la musique.
Lecture et écritue demeurent pour tous - élèves ou adultes - les domaines les plus difficiles d'accès, sans doute à cause de la nature même de la musique, dont le vecteur essentiel est l'oralité.
Mis en évidence dans les encadrés, exploités dans des exercices de manipulation, les mots musicaux permettent une approche réaliste de la lecture et de l'écriture qui pourra être confortée par un travail personnel de copie.
Abordées avant (sous forme de travail préparatoire) ou après l'apprentissage d'un texte musical, réalisées en imitation, la formation rythmique et la formation instrumentale facilitent les apprentissages et peuvent être aisément adaptées aux possibilités de la classe.
La formation rythmique est essentielle pour maîtriser la précision du geste, développer la souplesse, l'indépendance et la latéralité. Elle joue un rôle de premier plan dans la formation en donnant à la pensée musicale un cadre formel.
Par l'engagement physique qu'il génère, le rythme dégèle les plus désabusés !
La formation instrumentale sollicite l'habileté, la concentration, la capacité à s'écouter et demande du travail.
Par sa souplesse d'utilisation, la flûte à bec demeure pour l'instant l'instrument le mieux adapté aux classes de collège.
Les étapes de travail proposées (enchaînements de base, appronfondissement) et la diversité des formules présentées faciliteront la conduite des exercices.
L'adjonction de quelques flûtes ténors apportera du grave et de la rondeur, renouvelant l'intérêt des élèves pour cet instrument.
Par l'attrait qu'ils suscitent, les timbres et la profondeur qu'ils apportent, les claviers sont de plus en plus convoités !
La présence d'une basse fondamentale dans un grand nombre de textes facilitera l'intégration de 2 ou 3 instruments de ce type au cours d'éducation musicale.
Ils renforcent la basse du piano, si importante pour faire sonner les flûtes et révèleront la dimension harmonique de la musique.
Compte tenu du temps imparti et du degré de réceptivité de la classe, ces exercices devront être sans cesse adaptés, au même titre que la création musicale contenue dans chaque chapitre.
La capacité à choisir et gérer les différentes activités détermine la réussite d'un enseignement collectif.
Plus régulières sont les pratiques, plus efficaces seront les résultats !